Le juste milieu
“Le juste milieu, c’est être statique, rester immobile.”
e juste milieu est rare. C’est en tout cas ce que nous laissent imaginer bien des expériences de quotidien. La » Mais ce sont bien toutes ces variations qui donnent de l’épaisseur à nos vies. Le secteur du vélo vit justement en ce moment un changement d’état radical. Après une période où les vélos se vendaient mal, où les millésimes s’accumulaient dans les entrepôts obligeant bon nombre de marques à brader pour écouler les stocks, voilà que de nombreux acteurs ont aujourd’hui du mal à répondre à la demande. Avec le Covid-19, la petite reine est devenue le moyen de déplacement royal. La demande flambe. Parallèlement, un bon nombre de sous-traitants impactés par la crise sanitaire n’arrivent pas à fournir. Les vélos s’accumulent, parfois coincés sur les chaînes de montage à cause d’une simple pièce indisponible. Les magasins se vident et les marques craignent de ne pas pouvoir satisfaire la demande toujours croissante en 2021. Un problème d’opulence a été remplacé par une pénurie. Encore une situation où le juste milieu aurait permis d’évoluer dans la sérénité. Mais on ne va finalement pas s’en plaindre. Car rester dans le juste implique aussi être statique, et l’immobilité, c’est bien tout le contraire de ce que l’on cherche quand on aime le vélo.
