ÉDITO Fêtes Nat’
es 14, jour de notre fête nationale, on en aura compté pas mal pour la moto en ce joli mois de juillet. Et par les temps qui courent, entre un virus accroché à nos basques et une économie globale qui rigole encore à peu près, car maintenue sous perfusion de morphine euphorisante par un + 41 % . Gaz en grand quoi, et même si on nous prédit prochainement un gros freinage en bout de ligne droite, rien ne pourra effacer le shoot d’adrénaline que se sera offert le marché durant ces deux mois et demi. Un peu comme cette émotion qui nous a envahis en même temps que Fabio Quartararo en ces dimanches 19 et 26 juillet, quand le jeune pilote français a coupé en premier, comme seul au monde, la ligne d’arrivée du circuit espagnol de Jerez, s’imposant pour les premières fois de sa carrière en MotoGP, et prenant ainsi – cerise sur le gâteau – la tête du championnat. Régis Laconi avait été le dernier tricolore à gagner dans la catégorie reine, c’était au temps des 500 cm3, en 1999, il y a 21 ans… Soit 21 années de disette, mais aussi 21 ans… comme l’âge de Fabio. Un signe ? Sûrement celui qu’Étienne, son papa, avait mis le berceau, occupé depuis 7 mois par son rejeton, bien en face de la télé, histoire de s’imprégner des bruits, des images et des hurlements de la foule. Et si la piste de Valence était mouillée en 1999, les tribunes étaient brûlantes. À Jerez, l’asphalte était surchauffé, mais les tribunes désertes et silencieuses. Pas de tour d’honneur pour la Yamaha n° 20, pas de Marseillaise reprise à tue-tête par une foule égosillée, mais la satisfaction profonde de l’avoir fait, un an seulement après ses débuts en MotoGP. Un tour d’honneur victorieux porté par la foule, c’est une promesse d’avenir, car quand le virus sera à terre, Fabio, lui, continuera de gagner.
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