Moto Revue

Portrait: Philippe Thiebaut Directeur technique national de la FFM Au coeur du sujet

Le seul souvenir qu’il garde de sa naissance parisienne au mitan du siècle dernier tient en une ligne sur son état civil. C’est au bord de l’étang de Berre, où son père ingénieur dans une raffinerie a fait toute sa carrière, que le petit Philippe prend goût au ciel de Provence. Plus qu’aux études d’ailleurs: « Je n’ai pas le bac. Au grand dam de mes parents, je n’ai pas beaucoup brillé durant ma période scolaire. » C’est plutôt dans le sport qu’il s’épanouit. Sa passion d’ado, c’est le ski. « Mais à 18 ans, lorsque s’est réellement posée la question de se professionnaliser, je me suis rendu compte qu’être moniteur de ski, c’était tenir les spatules de gamins qui apprenaient le chasse-neige. » Alors il tourne et vire, cherchant un sens à sa vie. La Camargue toute proche lui donne le goût pour les manades. Entre taureaux et chevaux, il délaisse les cornes et s’éprend des crinières.

C’est ça ou être ouvrier à l’usine.” 20 ans, c’est tard pour entrer dans un sport: Il se met à la compétition et passe son diplôme de moniteur. Il travaille dans différents centres équestres avant d’en diriger un à Salonde-Provence: Nous sommes fin 1987 lorsque le téléphone sonne: Il fait quatre olympiades au sein de la FFE. Au bout de 14 ans, il est remercié par la présidente, avec qui il est en désaccord. Son statut de fonctionnaire l’amène à coordonner tous les cadres sportifs d’Îlede-France pendant dix-huit mois. De nouveau, un coup de téléphone change sa vie: Jean-Pierre Mougin, président de la FFM, valide la candidature et Philippe intègre le monde de la moto en mai 2003. Mais entre le ski et le cheval, il y a quand même une passion pour les deux-roues motorisés qui remonte à loin: Moto Journal Moto Revue Rapidement, le 50 cm3 a laissé place à une BMW R69S: Le chapitre équin de sa vie l’a éloigné un temps du deux-roues avant que, quelques années plus tard, il puisse de nouveau s’offrir une GoldWing attelée. En même temps que son arrivée à la Fédération d’équitation, ses moyens financiers se font plus conséquents. La trentaine engagée, il se rapproche d’un vieux rêve dont le Dakar est la trame de fond: Il s’offre une 600 XR. Si le mono Honda est une machine qui fait des merveilles en rallye-raid, elle n’est pas le meilleur outil pour découvrir l’enduro.

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de Moto Revue

Moto Revue5 min de lecture
Sonny Barger Rejoint Les Anges De L’enfer
« Si vous lisez ce message, vous saurez que je suis parti (…) J’ai vécu une longue et belle vie remplie d’aventures. Et j’ai eu le privilège de faire partie d’un club incroyable. Même si j’ai une personnalité publique depuis des décennies, j’ai surto
Moto Revue1 min de lecture
Triumph Speed Triple RR
Le passage à 1200 – 1160 cm3 pour être précis – signait une belle grosse évolution chez Triumph. Ce gros triple en ligne qui, depuis des années, se tenait à 1050 cm3 et pour un maximum de 148 chevaux dans sa définition RS et pots sous la selle, bascu
Moto Revue5 min de lecture
Technique & historique
Mise sur le marché en octobre 1991, la NR 750 était alors la moto de série la plus chère et la plus sensationnelle techniquement parlant. Avec son tarif de 375000 francs, soit environ 87 500 € actuels, la Honda NR 750 se réservait donc à quelques ado

Associés