Ouverture jour
c’est ce que répondent les enfants américains au jeu Peekaboo. C’est aussi une chanson de The Horrors, qui pourrait bien être la bande-son deen version beatnik chic, avec pour seul compagnon de voyage ce sac Fendi qui, plus de dix ans après son lancement, continue de tenir haut la barre, rayon maroquinerie. Un cas d’école quand on sait combien, en matière de mode, la lutte est rude pour garder sa place. Mais le Peekaboo – c’est son nom – a, comme les actrices, un secret pour durer : être le même, mais toujours différent. Évoluer en douceur pour s’inscrire dans le temps long, une stratégie hautement d’actualité dans le monde du luxe. Pensé à l’origine pour dissimuler un détail précieux ou un trésor personnel, le voici cette saison dans une version « Pekaboo- ISeeU » qui s’ouvre à la manière d’un accordéon, révélant dans un sourire maroquinier son intérieur et ses pochettes amovibles. « Chic, mais capable de porter tout ce dont on a besoin et plus encore », affirme Zoey Deutch. Un nouveau rôle pour cet accessoire aussi versatile qu’une comédienne passant du drame à la comédie, vu précédemment en cuir, raphia, python, jacquard tressé, logoté ou blanc immaculé, toujours paré de son fermoir emblématique, ce caméléon fidèle à lui-même est un compagnon de voyage qui sait aussi garder ses secrets. De quoi se demander, à la manière d’un William Klein : qui êtes-vous, Peekaboo ?
