CONVERSATION PIECES
La voiture bleue immatriculée en Grende-Bretagne est garée dans une de ces rues qui sont comme les affluents du boulevard de Clichy, d’habitude bouillonnants, aujourd’hui vides dans le coma de l’automne 2020. Un jeune homme m’a donné rendez-vous à son hôtel. Il a fait le voyage de Londres, promettant: « Je vous apporterai des choses à voir. » Il s’appelle Nicolas Hugo. On l’avait connu galeriste en appartement, à seulement 23 ans, après avoir tâté de l’art contemporain chez Gagosian et Patrick Séguin comme dans la galerie bruxelloise Sorry We’re Closed. « Nicolas Hugo ? Ah oui ! Charmant, vous verrez... Il est très “Floc’h” », m’avait dit l’une de ces figures des parisianités culturelles au carnet d’adresses long comme le bras. Elle ne s’était pas trompée: le garçon a l’allant et l’allure des personnages croqués par l’illustrateur à la ligne claire, costume large vert anglais, jeu subtil entre les motifs de la cravate et les rayures de la chemise, montre au poignet. Avec lui, un
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