Une F1 ‘‘verte’’ sans électricité ?
LA F1 S’OFFRE UNE FENÊTRE DE TIR PARFAITE POUR PRENDRE LA TÊTE D’UN MOUVEMENT VALORISANT LES CARBURANTS ALTERNATIFS SUSCEPTIBLES D’ALIMENTER LES 2 MILLIARDS DE VÉHICULES EN CIRCULATION SUR LA PLANÈTE.
L’univers automobile s’électrifie à marche forcée. Dans le monde entier, des législations de plus en plus nombreuses veulent restreindre l’accès des villes aux véhicules à moteur thermique. Le sport automobile a donc suivi le mouvement en instituant une dose d’électricité dans de nombreux championnats. Le mouvement est évidemment conduit par la Formule E, qui a acquis cette année un statut à part entière de championnat du monde FIA. Des Cassandre ont annoncé la mort de la formule 1 et, à défaut d’une fusion avec la Formule E, l’arrivée à terme de monoplaces zéro émission. Tout cela dissimule le fait, cependant, que les ventes totales de voitures électriques dans le monde ont à peine dépassé les véhicules à moteur thermique, comme les motos ou les bateaux : on constate clairement que la demande pour ces mécaniques traditionnelles, et a fortiori pour des carburants capables de les alimenter, sera là encore pour des décennies. La priorité est donc de trouver des solutions pour abaisser la pollution. Car mettre à la casse immédiatement tous les moteurs thermiques n’est pas une option. Du côté de la formule 1, la réglementation actuelle des moteurs expirera en 2025. En considérant que le développement de technologies pertinentes pour les voitures de route est l’un des piliers philosophiques de la discipline (les autres étant le spectacle et la compétition sportive), la période offre une fenêtre de tir parfaite pour que la F1 reste en ligne avec les problèmes de la société et continue d’attirer des constructeurs, en prenant la tête d’un mouvement qui valoriserait des carburants alternatifs et lesquels alimenteraient les 2 milliards de moteurs qui polluent actuellement la planète. Que ces carburants soient issus de l’agriculture ou synthétiques, c’est-à-dire réalisés artificiellement en assemblant des composants, ils sont susceptibles de réduire la pollution à la fois à la source et à l’échappement.
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