La fougue de la jeunesse
de vitesse du DéfiAzimut, c’est l’assurance d’en prendre plein la vue. Alors si en plus vous embarquez sur , ce plan Kouyoumdjian au potentiel énorme et en compagnie de Sébastien Simon réputé pour ne pas avoir froid aux yeux, toutes les planètes seront alignées pour vous faire tutoyer les étoiles! Encore faut-il que le vent soit de, l’équipage est à la manoeuvre: les tours de moulin à café s’égrènent pour border les grandes voiles d’avant composées d’un J3 (un petit génois reculé) et d’un code 0. A mon vent, la bastaque est reprise avec force, trois tonnes de charge s’exercent juste sur ce petit câble en aramide: quel concentré de puissance sur ce bateau aux lignes futuristes! Pendant ce temps, le skipper remuant comme une puce reste attentif aux trajectoires, la télécommande du pilote automatique autour du cou. Lancés pleine balle, nous ne tardons pas à nous envoler littéralement, seule l’extrémité des immenses foils courbes de l’IMOCA bleu et rouge touchant la salée. Puis soudain, sans prévenir, le bateau se cabre, les alarmes de foils et de gréement se mettent à sonner à l’unisson tandis que les ordres fusent: « On déquille les gars, moins de rake! » s’époumone Sébastien Simon. Mais trop tard, visiblement nous avons dépassé la limite: l’IMOCA retombe lourdement en décélérant. Pour un béotien comme moi habitué aux bons vieux quillards, c’est très impressionnant… A bord c’est la déception car pour remporter ces fameux runs, il faut certes aller vite mais surtout tenir la cadence sur le 1,2 mille qui s’avale en moins de temps qu’il ne faut pour le dire sur ces machines de guerre. Comble de malchance, la pression est moins forte sur la fin du parcours, ce qui ne nous permettra pas de remettre suffisamment de charbon. finira quand même troisième des runs avec une moyenne de 21,28 noeuds, juste derrière (Thomas Ruyant) et d’Armel Tripon. C’est dire les capacités de ce foiler mis à l’eau en 2019 mais qui, après une succession d’ennuis sur ses appendices – casse lors du convoyage lors de la dernière Jacques Vabre et le même souci seulement quelques heures après le départ de la Vendée Arctique – n’a sûrement pas encore dévoilé tout son potentiel. Verdict sur le prochain Vendée Globe!
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