voir l’humain autrement
50 Nos os commanderaient nos réactions
Notre squelette n’est pas qu’un simple échafaudage ! Il participe à la régulation de fonctions biologiques aussi nombreuses que vitales. C’est ce qu’ont montré plusieurs travaux publiés ces dernières années : sans l’ostéocalcine, principale hormone sécrétée par nos os, notre cerveau serait en particulier incapable… de réagir au danger. , affirme Gérard Karsenty, spécialiste de biologie osseuse à l’université Columbia, à New York. Augmentation de la pression artérielle, accélération du rythme cardiaque, transpiration, mobilisation des ressources énergétiques, augmentation du transit intestinal… Face à une situation inattendue, ou dangereuse, le système nerveux sympathique prend le pas sur le parasympathique pour permettre au corps de mobiliser l’ensemble des ressources nécessaires à la fuite ou à l’affrontement. Or, les chercheurs ont découvert que c’est l’ostéocalcine qui inhibe le système nerveux parasympathique, permettant au système sympathique de s’exprimer pleinement. Lors de l’alerte, un signal dérivé du cerveau augmente l’absorption du glutamate, un acide aminé, dans les cellules osseuses, engendrant une augmentation jusqu’à quatre fois supérieure à la normale de l’ostéocalcine dans le sang. Quelques minutes lui suffisent alors pour inhiber le système parasympathique, loin devant l’adrénaline, qui met deux à trois heures pour agir! , prêche Gérard Karsenty. Sans compter que l’ostéocalcine agit aussi sur Selon lui, c’est l’ensemble des fonctions de survie qui seraient ainsi gérées par les os. De quoi inciter à dépasser notre représentation classique et les considérer comme des organes vitaux à part entière.
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