FAUSSES COULEURS
Photographier, c’est écrire avec la lumière. Mais pourquoi se restreindre à sa seule portion visible, du bleu au rouge , qui s’étend de 380 à siècle, les scientifiques ont développé de nombreuses techniques permettant de palier les lacunes de l’œil humain, afin de rendre visible l’invisible, afin d’explorer les mondes lointains, sous-marins, intimes ou microscopiques. Tant et si bien que désormais, ce monde invisible fait partie de notre quotidien, de la radiographie au rayon X aux caméras thermiques à infrarouge. Deux questions se posent alors. D’une part, comment donner de la couleur à ce qui, par définition, n’en a pas ? Il faut, pour cela, recourir à de fausses couleurs, en piochant parmi les conventions techniques et sociales, voire les inventer. D’autre part, comment le photographe “normal”, assoiffé d’images, peut-il lui aussi capturer ces rayonnements invisibles avec les moyens à sa disposition, puisqu’il est assez peu probable que la NASA vous laisse emprunter Hubble pour tirer le portrait de votre chat aux rayons gamma ? Pour cela, il faut se montrer astucieux, comme en témoignent les travaux des photographes présentés dans ce dossier.
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