Hégémonie sans partage
Pour l’économiste serbo-américain Branko Milanovic, il n’y a plus qu’un seul système dans le monde: à l’ouest; en Chine, au Vietnam et à Singapour, un capitalisme Le premier est libéral au sens américain, encore (un peu) social- démocrate, et permet la réussite au mérite d’outsiders. Dans le second, le marché règle tout, mais sous la coupe d’une bureaucratie politique dont il ne peut enfreindre les décisions. Lequel de ces deux capitalismes a le plus d’avenir ? Dans Milanovic ne tranche pas: le nôtre, plus libre, frise l’amoralité et, de plus en plus inégalitaire, tend vers une oligarchie, avec une classe autoreproduite d’hyper-riches qui s’érige en caste ; le chinois est plus efficace et travaille pour le bien commun national, mais, sans état de droit, secrète une corruption endémique. Et le hic, c’est qu’on n’arrive plus à concevoir d’alternative à l’organisation capitaliste. Et si, partant de ces sombres constats, c’était la réflexion à reprendre?
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