L’aporie des parodies
n n’en a jamais vu autant, des photographies de Cindy Sherman. Elles y sont toutes, ou presque, ce qui donne à cette rétrospective montée par la Fondation Louis-Vuitton un parfum de consécration: « C’est une icône », nous assure-t-on. Un terme qui risquerait de s’user, attention. C’est pour moi la première exposition en masque obligatoire, remontez-le au-dessus du nez, s’il vous plaît. Mais, (1975), qui la représente en gros plan avec trois expressions différentes. Serait-ce dans la haine de soi que se réalise la vocation de la photographe? Haine jusqu’à disparaître derrière les parodies d’actrices de cinéma: « Je me photographie, mais ce n’est pas moi. » Premier paradoxe acrobatique. Cindy se met en scène en Bardot approximative, en Magnani douteuse, les décors sont des références, mises en abyme de l’acrobatie donne le vertige, mais, puisque ce n’est pas elle, on s’en fiche un peu.
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