Rambouillet : la pègre de la forêt
Undimancheau Perray-en-Yvelines, entre Versailles et Rambouillet. Quatre trentenaires en survêtement tirent sur un joint dans la courette d’un bar-PMU. Assis en terrasse, des buveurs au teint rubicond alignent les bières en bafouillant. A quarante minutes de Paris en Transilien, ce quart-monde vieille France cohabite sans peur et sans reproche avec les jeunes de la cour. A l’arrivée d’une voiture de police, ces derniers détalent. Y aurait-il anguille sous roche ?
« Bien sûr que les gens du Perray et des villages alentours ont les moyens d’acheter de la drogue! A 80 euros le gramme de cocaïne, ma clientèle brasse toutes les populations, des directeurs aux mecs au RSA », assure Lassana*, trafiquant multirécidiviste de 37 ans. De l’autre côté de la forêt, Rambouillet, 27000 âmes, cultive une image compassée autour de son château et de son parc. Nulle bourgade, aussi paisible soit-elle, n’échappe pourtant aux trafics. Et encore moins Rambouillet, qui se trouve au cœur d’un nœud de communication où confluent la RN10, l’A10 (Paris-Bordeaux) et l’A11 (Paris-Nantes). Dans un pays où le marché du cannabis est le premier pourvoyeur
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