« Les “blessures” de conviction sont le prix de la vie en démocratie »
ivons-nous dans la terreur ? La question peut sembler superflue dans un pays où, deux semaines après la décapitation d’un professeur d’histoire-géographie qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, trois chrétiens ont à leur tour perdu la vie lors de l’attentat qui a frappé une basilique niçoise. Sufft-il pour autant de vivre une période où les attaques terroristes se multiplient sans répit pour que toute une nation se découvre terrorisée ? Ce n’est pas si simple. Comprendre la nature exacte du basculement qui transforme l’effroi en mode de vie requiert la considération des conditions de l’abolition de la terreur. Dans son article « Le siècle de la peur », paru dans en1948, Albert Camus les conçoitences termes : « Pour sortir de [la] terreur, il faudrait pouvoir réfléchir et agir suivant la réflexion. Mais la terreur, justement, n’est pas un climat favorable à la réflexion.
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