LES GRANDS INVALIDES DU COVID
UN AN APRÈS LE DÉBUT DE L’ÉPIDÉMIE, DES MALADES SE BATTENT EN RÉÉDUCATION POUR RETROUVER LEUR VIE D’AVANT. TÉMOIGNAGES POIGNANTS À L’HÔPITAL DE BLIGNY
Pour eux, la première vague n’a toujours pas reflué. Il faut une armée de spécialistes pour ressusciter des malades qui ne se reconnaissent plus eux-mêmes. Henri, très sportif « avant », tremble d’épuisement au moindre geste. Comme beaucoup, il se sent tourmenté par de multiples angoisses. Tous souffrent aussi de solitude car les visites sont rarement autorisées. Alors les psychologues sont sur le pont, et les soignants déploient des trésors d’attention.
RESPIRER, SE TENIR DEBOUT, MARCHER, PARLER MÊME… IL FAUT TOUT RÉAPPRENDRE
Quand elle a enfin tourné le dos à la mort qui rôdait, la première chose qui l’a frappée, c’est la vision d’un magnifique arbre derrière la fenêtre de sa chambre de l’hôpital de Bligny. En l’admirant depuis son lit, elle se demandait si elle parviendrait, un jour, à le toucher. Margot C. , 64 ans, sortait de trois
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