Les 20 meilleures chansons
N° 1 Happy
Exile on Main Street, 1972
VERS MIDI, UN JOUR, DANS LA cave de Nellcôte, maison du sud de la France où les Rolling Stones enregistrent Exile on Main Street, Keith Richards, le saxophoniste Bobby Keys et le producteur Jimmy Miller attendent que le reste du groupe arrive, quand le guitariste attaque un riff sur lequel il a travaillé le matin. Miller s’installe à la batterie, Keys au saxo baryton et la bande tourne. “Ce n’était pas un disque des Rolling Stones, a dit Richards, même s’il y a le nom sur la pochette.” Le résultat est une dose tapageuse de trois minutes de blues de bar et d’arrogance de soul revue. Richards trouve les paroles – sur la quête de l’amour quand on est dans la dèche – alors qu’il braille dans le micro. “C’est venu comme ça… ‘J’ai claqué mon pognon et il ne m’en reste plus, c’est la nuit et j’ai envie de m’amuser, mais j’ai que dalle’”, a-t-il expliqué dans ses mémoires, Life. Richards met la structure de la chanson sur le compte de sa découverte de l’accord ouvert de sol majeur, utilisé pour la slide. Pour un son plus affûté, il vient aussi de faire passer sa guitare de six à cinq cordes. “Tu changes une corde, a-t-il écrit. Le basic track est écrit et enregistré en quatre heures. Après la prise initiale, Richards joue la partie de basse et des cuivres, et les choeurs de Jagger sont ajoutés. a dit Richards à en 2002.
