« LE COVID-19 EST UN AVERTISSEMENT. MAIS AUSSI UNE CHANCE : LA NATURE A VITE REPRIS SES DROITS.IL FAUT LA LAISSER RESPIRER »
Paris Match. Votre dernière expédition au pôle Nord a failli vous coûter la vie. L’occasion de prendre conscience du bouleversement climatique ?
Il suffit de comparer avec mes autres expéditions. Il y a quinze ans, dès le troisième jour, des ours polaires me suivaient, attirés par la nourriture. Pourtant, lors de mon expédition Arktos [2002-2004], j’avais déjà assisté à un combat entre un grizzli et un ours blanc. La raison en était que les ours bruns montaient plus au nord. Ils chassaient sur le territoire des ours polaires. Et ces derniers, pourtant capables de nager 100 kilomètres, s’épuisaient à tenter d’en faire 150 pour rejoindre la banquise qui s’était formée plus en amont. Alors ils finissaient par rebrousser chemin et tombaient, épuisés, sur des grizzlis qui les tuaient sans peine. Cette fois, il m’a fallu cent jours avant de voir un ours blanc. On peut désormais traverser lArctique ’ sans en rencontrer
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