« Nous allons en finir avec le laisser-aller »
Place Beauvau, vendredi après-midi. Quelques heures après le discours – attendu – du président de la République et son appel à un « réveil républicain » contre le « séparatisme islamiste », Gérald Darmanin est pressé d’entrer dans les détails. Le temps d’enfiler un costume sec et le voilà qui parle sans notes, négligeant les alertes qui font vibrer son smartphone. En mai, il déclarait au JDD vouloir « peser davantage » au gouvernement. Devenu ministre de l’Intérieur, il se dit « heureux » de contribuer à l’élaboration d’un texte avec lequel « la République fait un grand pas ».
Emmanuel Macron veut s’attaquer au « séparatisme islamiste ». A-t-il tergiversé avant de désigner cette cible ?
Dans mes diverses fonctions depuis trois ans, je l’ai vu sur ces sujets avoir une main de fer dans un gant de velours. Notre projet de loi renforce la laïcité, il ne cible pas une religion. Mais l’islamisme radical est évidemment la menace principale, le président de la République a eu raison de le souligner.
À quelles autres menaces songez-vous ?
Aux suprémacistes blancs, par exemple. Des gens qui croient à la pureté de la race et pour qui le Blanc est forcément supérieur. Certains vont jusqu’à prendre les armes. Nos services ont déjà empêché des attentats préparés par cette mouvance.
Vous voulez inciter les associations cultuelles à passer du statut régi par la loi de 1901 à celui régi par la loi de 1905. Quels avantages en tireraient-elles ?
« L’islamisme radical est évidemment la menace principale »
Aujourd’hui, 92 % des associations musulmanes et beaucoup d’associations évangéliques choisissent le statut loi 1901 : le même statut que celui qui régit l’association sportive du coin, par exemple. Ce choix implique des inconvénients financiers. Avec
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