Polestar Le trublion
d’approcher d’un musée dessiné par un architecte star. D’un de ces endroits à la gloire du design qui essaiment dans les métropoles du monde entier. Des courbes parfaites, une harmonie de blancs et de sombres et même un jardin de pierre et de grès qui semble dédié à la méditation. On le dirait japonais s’il n’était situé en Chine, à Chengdu, dans l’usine ultracontemporaine de Polestar, conçue par le cabinet norvégien Snohetta et inaugurée en août 2019. Ce néoconstructeur encore méconnu fait de ce site industriel très XXI siècle une vitrine de sa conquête du marché prometteur de l’électrique. Ici, dans une mégalopole développée autour de l’électronique et de la technologie, sort de ses chaînes d’assemblage robotisées, aussi propres qu’un atelier de haute joaillerie, un coupé GT hautes performances doté d’une carrosserie en fibre de carbone. C’est la Polestar 1,commentait en mars Thomas Ingenlath, le patron de Polestar. Longtemps responsable du design de Volvo, cet Allemand de 56 ans, nommé en juin 2017, porte la grande ambition de faire d’un modeste préparateur de voitures de sport – le début de la saga suédoise de Polestar dans les années 90 – une marque à part entière dédiée à la mobilité électrique.
