IL EST MINUIT, DOCTEUR SCHWEITZER
Si aujourd’hui on cherche à connaître l’heure tout au long de la journée, c’est bien souvent pour des raisons pratiques : ne pas manquer un rendez-vous, un train, un film, un déjeuner ou tout autre événement de notre vie quotidienne menée généralement à un rythme trépidant.
Jadis, lorsque l’activité économique était avant tout agricole, le soleil servait d’indicateur temporel. On se levait quand le jour naissait et l’on se couchait lorsque l’obscurité tombait. Et même, les premières horloges apparues au Moyen-Âge ne disposaient que d’une seule aiguille indiquant les heures – on n’était pas à dix, vingt ou trente minutes près…
Pourtant, un domaine bien particulier allait imposer une amélioration de la précision des instruments horlogers : la navigation maritime. Durant des millénaires, seule l’observation du Soleil dans le ciel avait aidé les marins à se situer à la surface des océans. Au xviii siècle, la détermination de la latitude par la position des astres s’effectuait aisément. Mais en revanche, calculer la longitude s’avérait bien plus difficile en raison de l’absence d’instruments horlogers suffisamment fiables : pour atteindre un niveau de précision satisfaisant, il aurait fallu conserver tout au long du voyage l’heure locale du
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