« Nous sommes dans une situation à risque »
Masques, tests, hôpitaux... Le ministre des Solidarités et de la Santé assure que le pays est prêt à affronter le rebond de l’épidémie de coronavirus (3 602 nouvelles contaminations hier). Alors que le gouvernement vient de reporter la présentation du plan de relance de l’économie pour se consacrer à la rentrée, Olivier Véran dresse un diagnostic complet de la situation sanitaire et adresse plusieurs mises en garde.
Où en est vraiment l’épidémie ?
Ce n’est pas une reprise de l’épidémie, parce qu’elle ne s’est jamais arrêtée. Elle a seulement été contrôlée pendant le confinement puis le déconfinement progressif. Le risque, c’est que, après avoir enlevé doucement le couvercle de la casserole, l’eau se remette à bouillir. Après trois mois de baisse de la circulation du virus, on observe une nette augmentation depuis cinq semaines, de façon globale, et activement dans certains territoires. Ce n’est pas une exception française, c’est une dynamique européenne.
Est-ce la deuxième vague ?
Non, ce n’est pas la même chose qu’en février. D’abord parce que le virus circule quatre fois plus chez les moins de 40 ans que chez les plus de 65 ans. Or les jeunes sont plus souvent asymptomatiques, ont moins de complications médicales – attention, ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas en faire et qu’ils sont à l’abri ! De plus, nous avons aujourd’hui la capacité de tester bien plus largement
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits