RENAITRE DANS LES CAMPS DE LA BEKAA PAR LA MUSIQUE
Le soleil se lève à peine sur Beyrouth. Un minibus se fraie un chemin à travers les rues embouteillées de la ville. Ce matin, il prend au passage trois professeurs pour les conduire jusqu’à l’école de musique de Bar Elias, créée en 2015 pour former les enfants syriens.
Le trajet est long. Entre une heure et demie et trois heures, selon le trafic. Bar Elias n’est qu’à 50 kilomètres de Beyrouth, mais cette route est le principal accès vers Damas. Depuis le pilonnage de l’aéroport de la capitale syrienne, toutes les marchandises transitent par cette voie. Et les files de camions s’étirent à perte de vue. Passé le col du mont Liban, à 2 000 mètres d’altitude, le minibus descend vers la plaine de la Bekaa, la grande région agricole du pays. C’est ici que vivent la plupart des Syriens ayant fui les combats en 2011. Sur le million de réfugiés recensés au Liban, 350 000 y sont installés.
Le minibus atteint enfin Bar Elias, ville de 60 000 habitants à 8 kilomètres de la frontière syrienne. L’école est abritée dans une maison de plain-pied. Des locaux modestes : une salle de répétition, deux salles de cours et un petit bureau. Ce matin, pour tromper le froid glacial, les élèves se pressent autour de l’unique poêle à mazout.
Les retrouvailles avec les enfants sont
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