Retour aux sources
«Les jardins de la Terre, retour à la Terre Mère » : en choisissant ce thème pour la 29 édition du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire (Loiret-Cher), sa directrice, Chantal Mother Earth, rappelle-t-elle. Cette année, 24 équipes internationales (sur près de 300 candidates) présentent des scénographies végétales étonnantes et riches de sens: des arbres qui tombent et se relèvent progressivement comme une métaphore du cycle de la vie exprimée en arrêts sur images une demi-sphère posée sur un miroir d’eau qui, par la magie du reflet, recompose une Terre vivante … Dans ce laboratoire expérimental à grande échelle, les paysagistes, aidés d’architectes, d’artistes, de biologistes, d’ébénistes, osent volontiers les matériaux inédits (la terre compactée, qui crée une stratification), s’approprient les techniques ancestrales (le mur en pisé, à base de terre argileuse et de cailloux, sur une charpente en bois). En parallèle, cinq invités ont reçu, non pas carte blanche, mais « carte verte ». L’architecte et designer français Patrick Nadeau a ainsi mis en scène sous serre des tillandsias, plantes tropicales à regarder, à toucher, à sentir. Le paysagiste sud-africain Leon Kluge, star des concours internationaux, a créé un jardin sous la terre inspiré par la force spirituelle de l’Afrique. Pedro Nehring, le chef jardinier du parc Inhotim, au Brésil, mi-jardin botanique, mi-centre d’art contemporain, signe, lui, un éden luxuriant propice à la contemplation et au farniente: la douceur de ne rien faire, entre palmiers et plantes exotiques.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits