« Le remède contre tout mal, c’est le récit »
Alors que les ventes de La Peste de Camus ont augmenté, le JDD a demandé à Antoine Compagnon, titulaire de la chaire Littérature française moderne et contemporaine au Collège de France, ce que les grands romans épidémiques pouvaient nous apprendre sur ce que nous vivons.
Vous allez nous dire que pour tirer le meilleur profit de ce moment, il faut se plonger dans les livres…
Oui, et dans des livres qu’on n’a pas le temps de lire d’habitude. Les romans épidémiques sont toujours des œuvres allégoriques. La peste, pour Camus, c’est le nazisme. Des personnages y réagissent avec égoïsme, d’autres avec de Giono, que je n’avais pas ouvert depuis mon adolescence. Pour Giono, le choléra est aussi une allégorie : une figure du mal.
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