The Economist
Son succès ne se dément pas. En 2019, a réalisé un chiffre d’affaires record d’environ 390 M €. En un quart de siècle, il s’est imposé comme l’incontournable magazine de chevet des élites mondiales anglophones. Il compte 1,2est pourtant l’un des magazines britanniques les plus anciens, fondé en 1843 par l’Ecossais James Wilson, un industriel qui voulait obtenir l’abrogation d’une législation protectionniste sur le blé (les ). Depuis sa création, a toujours milité pour le libre-échange. L’hebdomadaire se définit lui-même comme un partisan de «l’extrême centre». Son libéralisme n’est pas seulement économique: il s’oppose ainsi aux barrières de l’immigration, et défend des causes aussi diverses que la législation sur les drogues, l’euthanasie ou les OGM. En 2017, il a désigné la France comme «pays de l’année», estimant que dans la d’Emmanuel Macron. La recette du succès du journal est toujours la même: des articles concis, denses, et non signés sur l’actualité du monde, dans un format design de 80 à 100 pages, avec des angles inattendus, et un humour pince-sans-rire La nouvelle version de sortie en janvier, s’en inspire directement. Face à la chute importante des ventes papier et de la publicité, a multiplié les formats pour attirer de nouveaux abonnés: contenus audios, nouvelles applications comme un condensé payant de l’actualité en cinq articles fouillés. En 2016, l’hebdomadaire a aussi lancé le bimestriel un magazine lifestyle d’idées et de culture et, l’année dernière, le podcast «The Intelligence». Afin de conserver son indépendance, le groupe a vendu l’immeuble qu’il occupait depuis les années 60, au cœur du très chic quartier de St James, ainsi que sa filiale CQ Roll Call, une start-up fournissant en ligne des outils pour l’évaluation des politiques publiques.
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