l’été 2019, l’entrepreneur Alain Weill, qui a déjà créé ou relancé plusieurs médias (BFM TV, RMC Sport), devient propriétaire du titre L’Express avec une ambition forte : relancer la marque historique, revenir à l’équilibre des comptes et, surtout, renouer avec la promesse originelle d’un magazine exigeant et visionnaire. Eric Chol, ancien prend la tête d’une rédaction qui se renouvelle. Pendant six mois, celle-ci planche sur la refonte de l’hebdomadaire, avec pour ligne directrice l’idée de repositionner le journal autour de l’expertise et du décryptage. La maquette est confiée à la graphiste francocanadienne Nathalie Baylaucq, dont la proposition incarne une rupture visuelle forte et assumée : « moins de place pour la photo, développement de l’infographie et de l’illustration – en couverture notamment. Nous vous proposons désormais un journal mieux rangé, où prédominent des articles de fond, avec l’ambition de vous expliquer les transformations de la France et du monde », annonçait l’éditorial du premier numéro de cette nouvelle formule, publié le 15 janvier 2020. « A l’heure des réseaux sociaux et des on n’a sans doute jamais eu autant besoin d’enquêtes, d’analyse et d’approfondissement ; L’Express tentera chaque semaine de combler les vides, en vous proposant des articles “anglés”, avec un éclairage nouveau sur les sujets d’actualité. » Pour illustrer cette nouvelle doctrine, le journal consacre son dossier de couverture à une enquête sur la façon dont Netflix a transformé nos vies. L’Express décortique la stratégie du géant américain des séries en ligne qui, par son succès planétaire, révolutionne le monde des loisirs et entend bien grignoter des parts de marché en France.
