Presse Entre influence et déclin
12 décembre, jour d’élections législatives en Grande-Bretagne. Sur le présentoir des bookshops, les unes des deux quotidiens les plus lus du Royaume-Uni s’affichent sans équivoque. « Votre vote n’a jamais été aussi vital. Oubliez le mauvais temps, vous devez aller voter Boris », titre le Daily Mail. « Sauvez le Brexit, sauvez la Grande-Bretagne », exhorte le Sun. Rien d’extraordinaire dans un pays où les journaux donnent régulièrement des consignes de vote. « La presse britannique s’assume comme partisane et est transparente sur ses choix. Dès le XIXe siècle, elle a acquis une forte liberté d’expression, et s’est affirmée comme contre-pouvoir. Elle n’a jamais bénéficié comme certaines presses d’Europe continentale de subventions directes ou indirectes des Etats », explique Charlie Beckett, directeur de l’institut Polis à la London School of Economics. « Les[l’OFCOM, NDLR]abonde Julie Firmstone, professeur associée de journalisme à l’université de Leeds.
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