César LA DÉCHIRURE
JUSTE AVANT MINUIT, EN PLEINE CÉRÉMONIE, ADÈLE HAENEL CLAQUE LA PORTE
POUR SA 45E ÉDITION, LA GRANDE FÊTE DU CINÉMA FRANÇAIS A TOURNÉ AU RÈGLEMENT DE COMPTES. LA NOUVELLE QUERELLE DES ANCIENS ET DES MODERNES
Devant deux millions de téléspectateurs, elle a hurlé : « La honte ! » Pas parce que « Portrait de la jeune fille en feu », célébré par la critique, a été boudé par la majorité des 4 000 votants à bulletin secret, mais parce que la croisade anti-Polanski a connu un échec. Pendant qu’elle quitte le champ de bataille avec la réalisatrice Céline Sciamma, la cérémonie continue, célébrant la diversité du cinéma français, Roschdy Zem, meilleur acteur dans « Roubaix, une lumière » d’Arnaud Desplechin, et « Les misérables » de Ladj Ly. Pas de quoi amadouer la combative Adèle : « Les hommes du cinéma défendent leur monopole de la parole. Ce qu’ils ont fait, c’est nous renvoyer au silence. Ils ne veulent pas entendre nos récits. » Pour compenser, elle aura réussi une sortie très médiatique. « On essaie de faire de moi un monstre », déclarait Roman Polanski à Paris Match, en décembre. « Je me suis
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