« ON VA ÊTRE DÉBORDÉ. ON DORT PEU, ON RÉFLÉCHIT BEAUCOUP »
«On est dans une bataille contre la mort, vous comprenez ? La marée noire va arriver. Alors quand hier j’ai vu tous ces Parisiens dehors… Ils ne se rendent pas compte.» Ce lundi 16 mars, le Pr Alexandre Mebazaa ne trouve plus les mots. Le chef de service en anesthésie-réanimation de l’hôpital Lariboisière n’a pas le goût des tragédies. Mais il lui arrive de les affronter. Le 13 novembre 2015 par exemple, quand il lui a fallu diriger des secours confrontés à un afflux inédit de blessés. Pour les services parisiens de réanimation, cette nuit d’horreur, riche en enseignements, a posé les fondations d’une organisation martiale, la seule qui puisse fonctionner en état d’urgence. « Mais ce qui se passe là va durer plus que quelques heures. Plusieurs semaines. Deux mois peut-être, précise Mebazaa sur un ton calme. On doit être prêts. On doit s’armer.»
Ce 16 mars, la France compte 6633 cas de contamination avérés. Quatre fois plus que la semaine précédente. Désormais,
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