Les fabricants de la terreur
Ils n’étaient que quelques-uns, tous hauts dignitaires du califat proclamé par Abou Bakr Al-Baghdadi en Irak et en Syrie. Mais pendant plus de deux ans, de 2014 à 2016, ils sont parvenus à commanditer des attentats en Europe, à ensanglanter Paris le 13 novembre 2015 et Bruxelles le 22 mars 2016. Ils appartenaient à l’une des structures les plus secrètes de l’organisation État islamique (EI), la cellule des opérations extérieures (Copex), parfois aussi appelée External Relation Office, « bureau des opérations extérieures ». Datée du 24 septembre 2019, une longue note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), service de renseignement français, chef de file de la lutte antiterroriste, que le JDD a pu consulter, dévoile leur histoire et leur fonctionnement. Le document s’appuie sur les renseignements collectés par ses agents et par la coopération avec les services étrangers. En dépit d’une certaine prudence dans les affirmations, il répond précisément aux questions les plus brûlantes. Comment les chefs de la Copex ont-ils choisi leurs cibles ? Comment ont-ils désigné ceux qui devaient passer à l’action ? Quels soutiens ont-ils mis en place pour acheminer vers l’Europe les commandos meurtriers ?
La décision de créer la Copex est prise avant même la naissance du califat à la fin du mois de juin 2014 à Mossoul. Elle est proposée à Abou
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