« Il faut aller là où il y a de l’imprévu et de la surprise »
Il a surpris son monde ce printemps en publiant un Mickey. Cosey, maître suisse de la bande dessinée, plusieurs fois primé à Angoulême, reste pourtant ce personnage ambivalent que l’on connaît, éternel voyageur qui reprend régulièrement la route, mais attaché aux montagnes de son pays d’origine – qu’il dessine comme nul autre. Entretien de circonstance, chez lui, au pied d’un col des Alpes vaudoises.
Roaditude – Cosey, vous avez publié ce printemps Une mystérieuse mélodie : ou comment Mickey rencontra Minnie. C’est un travail considérable de réaliser un album de bande dessinée. Comment vous sentez-vous ?
Cosey – Un album, c’est une année et demie à deux ans de travail, parce que je fais tout : repérages, documentation, scénario, dessin et couleurs. Difficile pour moi de commencer à dessiner si je ne suis pas satisfait de mon scénario, ce qui peut signifier de longs mois de recherches préalables. Quand je décide que je peux commencer à dessiner, alors je suis très exalté, toujours convaincu d’être en train de faire l’album du
