ACTE III, SCÈNE 2
Cette hypothèse vénézuélienne aurait pu être le prolongement d’une piste ouverte dans les années 70 par le physicien Erasmo Recami. Enseignant et chercheur considéré comme l’un des deux biographes de Majorana – l’autre étant le physicien italien Edoardo Amaldi ‒ Recami vit retiré au Brésil une partie de l’année. Mais, entre ses cours à l’université et un peu de tourisme dans des zones reculées et hors réseau, il accepte . L’épisode qui y est relaté remonte aux années 1950. Un physicien chilien, Carlos Rivera, rapporte qu’il se trouvait dans la capitale argentine à étudier les lois statistiques de Majorana, quand la propriétaire de la pension, une certaine Madame Talbert, s’est écriée: «Majorana? Mais c’est le nom d’un célèbre physicien italien qui est très ami avec mon fils…» Rivera n’a pas le temps de rencontrer son fils, il doit regagner l’Allemagne le lendemain. Lorsqu’il revient quatre ans plus tard, la pension n’est plus qu’une porte cadenassée. Toujours selon , alors que Rivera est en train de coucher des formules sur une serviette du restaurant de l’hôtel Continental de Buenos Aires, un serveur lui dit en aparté: «Je connais un autre homme qui a la même manie que vous. C’est un client qui vient de temps à autre pour manger ou prendre un café; il s’appelle Ettore Majorana.»
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