Sol León et Paul Lightfoot
comme les aiguilles d’une horloge derrière lequel solos, duos et trios apparaissent et disparaissent. Silhouettes en costume sombre ou pantalon blanc, avec chignon bas, rouge à lèvres vif, cheveux gominés… Ici, l’élégance est partout, et surtout dans la virtuosité, la créativité et l’émotion. Ainsi en est-il de ballet de Sol León et Paul Lightfoot inspiré du interprété sur une musique de Jean-Sébastien Bach. Dans ce bal qui oscille entre dansé sur une musique de Max Richter. Une réflexion sur les thèmes de l’adieu et de la transformation, où un duo est exécuté sur un sol recouvert de poudre blanche magnifiant le mouvement. En toile de fond, le visage de Saura, la fille des chorégraphes, projeté sur grand écran. Dansés avec l’exigence de la technique classique, et une théâtralité maîtrisée, ces deux ballets en noir et blanc livrent la peinture mélancolique d’un monde qui a perdu sa couleur, mais pas sa flamme. Ce furent assurément les deux plus beaux spectacles que le couple présentait à Chaillot-Théâtre national de la danse en juin 2017. Performances dont ils signaient également les décors et les costumes, et dans lesquelles se profilait, sans l’once d’un plagiat, l’héritage de leur maître, Jiri Kylián. Chaillot les avait déjà accueillis en 2004 avec et d’après le poème de Gertrude Stein, et en 2014, avec qu’ils présenteront lors du prochain festival Montpellier Danse, et à propos duquel tout est encore secret, sera l’une de leurs démonstrations magistrales qui enferment leur fragilité.
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