Blancpain
à la petite gare de Vallorbe, à peine la frontière suisse franchie. Nous sommes au pied du Jura, chaîne à la glaciale réputation qui s’étend à parts égales entre la France et la Suisse. Sur place, le soleil brille et fait fondre la neige qui parsème les trottoirs de la bourgade proprette, qu’on croirait échappée d’un autre temps. La navette nous emporte sur une route en lacet qui serpente entre rochers et sapins fournis. Un peu plus loin, la campagne devient plus profonde. Sur un champ recouvert de neige immaculée se dessine, par contraste, une poignée d’élégants chevreuils au pelage brun. Plus loin encore, on longe un lac mystérieux, calme, sombre, un rien lugubre qui, bordé de petits chalets, s’étire tout en longueur. Nous voici au càur de la vallée de Joux, qui concentre parmi les En 1991, la manufacture lance la qualifiée d’« ultracompliquée ». Puis elle remet à la mode la répétition minutes, une complication qui donne l’heure par des sons. Elle relance aussi le carrousel, dont elle est l’une des spécialistes. Cet élément, plus simple qu’un tourbillon, mais au principe similaire, regroupe un grand nombre de composants. Devenu un emblème de la manufacture, ce dispositif, inventé par l’horloger danois Bahne Bonniksen en 1892, est destiné à compenser les écarts de marche induits par l’attraction terrestre. Quoi qu’il en soit, après avoir été reprise en quasi-faillite en 1983, Blancpain est revendue plusieurs dizaines de millions d’euros dix ans plus tard.
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