Banques espagnoles
la plaie n’est pas encore refermée. Malgré le renforcement spectaculaire du secteur, seuls 19 % d’entre eux font confiance aux organismes bancaires, selon une enquête d’opinion datant de 2016. La seule profession qui génère davantage de méfiance est celle de politicien (6 %). Les 122 milliards d’euros injectés dans le secteur par le pouvoir politique, entre 2009 et 2015, selon les estimations de la Cour des comptes espagnole, ne semblent donc pas digérés. analyse Ignacio Díez Torca, gérant à Barcelone du fonds d’investissement Trea Direct Lending. L’actualité récente du Banco Popular donne un parfait écho à ses propos et vient illustrer les répercussions de la crise financière espagnole à l’échelle réglementaire européenne. En juin 2017, le Banco Popular, jusqu’alors 7 banque espagnole par ordre de capitalisation, se fait absorber, pour un euro symbolique, par sa toute puissante compatriote, Banco Santander. Aucune levée d’argent public n’est alors mobilisée par le gouvernement de Mariano Rajoy (Parti populaire, droite), au pouvoir depuis 2011. L’opération est pilotée directement par la Banque centrale européenne Ce système tout neuf, les Etats et les institutions européennes ne se l’approprieront que progressivement. Preuve en est : tout juste une semaine avant la reprise de Popular par Santander, l’Italie, en accord avec Bruxelles, a injecté de l’argent public pour sauver le Monte dei Paschi di Siena, la banque la plus ancienne encore en activité.
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