Edward Wallace « Personne n’est roi à New York »
On peut diriger le bureau new-yorkais de l’un des plus gros cabinets d’avocats du monde, coprésider la French-American Foundation, administrer les New Yorkers for Parks, et ne pas se prendre au sérieux. Celui qui fut le plus jeune conseiller municipal de la ville partage avec The Good Life son amour pour New York.
The Good Life : Quel est l’adjectif qui qualifie le mieux New York aujourd’hui?
Edward Wallace : Cosmopolite. C’est la ville la plus internationale au monde. Ses habitants viennent d’endroits encore plus divers qu’autrefois. Vous pouvez être originaire de n’importe quel petit village d’Afrique, vous rencontrerez toujours des personnes issues du même village dans votre quartier du Queens. C’est New York, une ville très ouverte. Et de plus en plus de gens viennent y vivre. Quand je suis arrivé à New York à l’âge de 17 ans – j’ai grandi dans le Connecticut, mais j’ai été élevé comme un New-Yorkais, mon père étant du Bronx et ma mère de Staten Island –, personne ne voulait y vivre et les grandes entreprises la quittaient. Aujourd’hui, les gens s’installent à Brooklyn, dans le Queens, le Bronx – un borough en plein développement – et, évidemment, à Manhattan. Cet essor m’enthousiasme et m’inquiète à la fois : nous n’avons jamais été aussi prospères et ouverts, mais nous avons tendance à baisser notre garde et à oublier les questions de sécurité, qui restent pourtant primordiales – et c’est un démocrate qui vous parle. Si New York n’est plus une ville sûre, les touristes ne viendront plus, de nouveaux immigrés ne s’y installeront pas et les entreprises partiront.
TGL : Pourtant, New York n’a jamais été aussi sûre qu’aujourd’hui, le taux de criminalité a atteint son point historique le plus
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