Cet homme peut-il battre Trump ?
C e n’est pas tout à fait la petite maison dans la prairie mais il faut s’imaginer ce qu’était Ronaele Road à Medford, dans la banlieue nord-ouest de Boston, en 1942, lorsque Charlotte Rubens Bloomberg met au monde son premier enfant. En à peine un demi-siècle, la ville à vu sa population quintupler. William, le père de Michael, est comptable dans une entreprise laitière de la région. C’est là qu’il a rencontré sa future épouse, une spécialiste de l’audit. Lui est fils d’immigrants juifs lituaniens, elle est issue d’une famille de la petite bourgeoisie biélorusse. S’ils ont choisi l’Amérique, c’est pour fuir la menace des pogroms de la Russie tsariste. Au 6 de la rue Ronaele, presque au carrefour de la route principale, la maison des Bloomberg ressemble à n’importe quel pavillon de banlieue américain. Peinture blanche et ardoises grises, petit bout de jardin. Le lycée où Michael fera ses études est à quelques pas. Non loin également, la synagogue Shalom, construite à la fin des années 1950 et qui porte aujourd’hui le nom de ses parents. À l’université Johns-Hopkins de Boston, le jeune Mike, fier de jouer les managers de parking du campus pour financer ses études, ne rembarrait-il pas ceux qui le prenaient de haut d’un : « On ne parle pas comme ça au futur premier président juif des États-Unis ! » ?
Bloomberg président, c’est un pari d’une audace incroyable mais qui n’a rien d’un coup de tête. « Je, confie John Zogby, l’un des grands sondeurs américains. Déjà en 1999 Michael Bloomberg l’avait approché pour connaître ses chances de remporter la mairie de New York. , poursuit Zogby
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits