Presse Milliardaires au chevet
Même la veuve de Steve Jobs, Laurene Powell Jobs, apporte son soutien à la presse, investissant, via sa fondation Emerson Collective, dans différents titres américains. Si le rapport entre les grandes fortunes et la presse n’est pas nouveau, il s’est diablement renforcé ces derniers temps. Retour sur un phénomène qui inquiète ou rassure, c’est selon…
Warren Buffett ou Rupert Murdoch, outre-Atlantique ; François Pinault, Xavier Niel ou Arnaud Lagardère, ici… On se demande vraiment si tous ces milliardaires ne seraient pas un peu masochistes, pour continuer d’investir autant dans des journaux ou des magazines en ces temps de crise de mutation de la presse, où la recherche d’un business-modèle rentable relève de la gageure ! Certains, véritables « Citizen Kane » kamikazes, collectionnent encore jusqu’à une centaine de médias et n’hésitent pas à y engloutir, chaque année, des millions de dollars ou d’euros pour tenter de renflouer nombre de leurs titres en perdition ou en disette publicitaire. En Europe ou aux Etats-Unis, la violence de ce tsunami qui ravage le paysage médiatique est telle qu’on compare cette crise destructrice d’entreprises et d’emplois à celle de la sidérurgie dans les années 70. C’est que, outre la baisse du lectorat – qui répugne de plus en plus à payer pour lire le journal, qu’il soit en édition papier ou numérique –, la publicité qui, hier, constituait la principale source des recettes de la presse, s’est considérablement réduite à l’heure d’Internet. En fait, à de rares exceptions près, cette nouvelle génération de magnats des médias n’a plus grand-chose à voir avec la précédente, à savoir celle desou assurait, sans rire, Aujourd’hui, les flamboyants mécènes et philanthropes ont cédé la place aux « cost-killers » et, souvent aussi, hélas pour la qualité de l’information, aux obsédés du « low cost ».
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