À BRIDE ABATTUE
« Je ressens une certaine liberté à montrer un nouveau Longchamp inspiré des années 1970 et de personnalités comme les mannequins Anita Pallenberg et Veruschka », s’enthousiasmait Sophie Delafontaine, petite-fille du fondateur Jean Cassegrain C’est ce même grand-père buraliste, qui, en 1946, observant que fumer devenait à la mode, entreprit de gainer et signer ses pipes. Ces dernières, avec le retour des soldats dans leurs pays, diffusent dès lors le nom de Longchamp à travers le monde. Jean Cassegrain appuie ce succès naissant par l’envoi de son fils Philippe, président actuel, à la conquête de l’Amérique mais aussi de Singapour, Hong Kong, la Malaisie, l’Afrique. À 16 ans, le jeune homme embarque sur le premier paquebot partant de Londres avec, dans ses malles… des pipes, . Quelque 300 boutiques ouvertes dans 120 pays plus tard, Longchamp a diffusé son sac iconique « Pliage » à plus de 30 millions d’exemplaires. Dessiné en 1970, d’abord appelé « Extra-Bag », celui-ci s’est simplifié en 1993, abandonnant sa pochette et adoptant son nom définitif. Depuis, sa toile (de nylon) se fait page blanche pour de prestigieux artistes – de Tracey Emin à Felice Varini ou Sarah Morris – et des créateurs de mode – Jeremy Scott, Shayne Oliver de Hood By Hair… Il gagne en noblesse, devient objet de luxe en série limitée et se décline en version cuir. L’élixir de jeunesse de Longchamp ? Cette foulée d’avance, ce regard sans oeillères, ce désir inchangé de chevaucher son époque. L’ouverture, en septembre dernier, d’un nouvel atelier écologique à Pouzauges, en Vendée, en donne une nouvelle illustration.
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