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LA MER DE NICE

Pour Baudelaire, la comédienne Marie Daubrun était une déesse. Il l’entourait de soins attentifs et écrira pour elle plusieurs poèmes des Mais Baudelaire n’était pas le seul poète à pousser la porte de la loge de celle Dans l’escalier, il croisait souvent Théodore de Banville, ce qui ne lui plaisait d’ailleurs qu’à moitié. La belle aux cheveux et à la voix d’or avait inspiré mais, dès 1857, elle s’éloigna du poète des pour s’attacher à celui des Aussi a-t-elle suivi Banville lorsque, découragé par les cabales littéraires et gravement malade, celui-ci alla passer l’hiver 1859-60 à Nice, l’un des derniers recours des poitrinaires. Contraint de s’aliter dès son arrivée, il ne put faire usage de la recommandation de Camille Doucet pour le consul de France, Nice étant encore un fief des États sardes. Mais le repos, l’éloignement de Paris et des querelles, la tiède gaieté d’un ciel d’azur ensoleillé, le spectacle d’une mer de saphir et d’améthyste rendirent bientôt ses forces au malade et, au poète, beaucoup de joie. On peut suivre les étapes de cette résurrection dans un livre publié en 1861 (année de l’annexion de Nice à la France), par le génial Poulet-Malassis, l’éditeur de Baudelaire et de Banville.

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