Touche pas à mes droits
Toujours prompt au lyrisme hugolien, l’historien Jules Michelet voyait dans les droits de l’homme le Jusqu’à peu, ces droits avaient la force de l’évidence. S’ils n’ont pas fondé une religion,de 1789 à la de 1948. Même critiqués, ils forçaient le respect, au moins l’hommage du vice à la vertu.Aujourd’hui, ils sont accusés de tous les maux, des néoconservateurs de droite à la gauche la plus virile. Dans Justine Lacroix et Jean-Yves Pranchère font la généalogie d’une suspicion dans l’air du temps. Le « droit-de-l’hommisme » serait le père de toutes les tares et le fils de tous les dangers : néolibéralisme, consumérisme, individualisme, narcissisme, sacrant l’individu-roi auquel il est désormais interdit de couper la tête. Ces attaques sont prétextes à de multiples reculades, limitant les libertés civiles et abandonnant les plus faibles à eux-mêmes. Derrière les doctes analyses des nouveaux maîtres du soupçon, les deux philosophes épinglent des discours moralisants et bien peu scientifiques: ainsi de Marcel Gauchet, dénonçant l’impolitesse généralisée envers ses voisins ; Alain Finkielkraut, l’« ; et Pierre Manent, la tendance à
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