Partition familiale
Même si l’on n’aime guère la musique de Chostakovitch et son on peut s’enthousiasmer pour le roman d’Alexis Ragougneau, et apprécier sa composition, sa grâce d’écriture et ses personnages, surtout celui de la fille du maestro qui vient de mourir.Ces propos, à la fois justes et convenus, évoquent ce chef d’orchestre qui a régné pendant des années sur l’Orchestre de la Suisse romande. Ce qu’il a fallu de rigueur et de dureté pour être Claessens, on le saisit immédiatement. En cinq parties – « Nocturne », « Scherzo », « Passacaille », « Cadence », « Burlesque » – défilent les derniers jours de Claessens, accompagné par sa fille. Toute une vie de musique, qui a soudé cette famille et l’a déchirée, nous est ainsi racontée. La mère, Yaël, belle voix de soprano, n’a pas refusé d’avoir des enfants : David et, deux ans plus tard,Ariane. Mais entre les couches et les biberons, quelle place pour le chant? Il semble que Claessens ne s’en soit pas soucié et refuse de porter la responsabilité du malheur qui en a découlé.
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