ENTRE MER ET CIEL
, pieds nus sur d’anciens tissus de maisons de famille, qu’elle déchire pour enfiler les perles de terre. , s’enthousiasme Lili Delaroque, à la mesure de cette sculpture murale de trois mètres destinée à un hôtel arrondissement parisien que le public a pu découvrir la céramiste, en février dernier. Baptisées , ou , ses installations y suspendaient vagues et embruns dans un camaïeu aussi aérien que profond, dans le sillage de voile de coton, traîne en lin, cordes parfois assorties de poulies, bouées chamottées, flotteurs irisés… , confie cette native de Nantes, qui se ressource tous les étés dans un « mouillage familial » à Belle-Île. Tardive dans son parcours d’artiste, jalonné par la photographie, le cinéma et la peinture, sa «a été vécue comme une évidence. Dès les premières séances d’initiation collective, elle éprouve l’envie irrépressible de façonner, gratter, lisser, laisser sécher, cuire une première fois, plonger dans le puits sans fond des émaux une fois le biscuit obtenu puis, encore, expérimenter lors de la seconde cuisson. Autant de longs procédés artisanaux qu’elle pratique aujourd’hui dans un atelier de Saint-Denis et qui la propulsent au sommet de la vague : après la mairie du 9 arrondissement et une boutique de Tokyo, un parc lui servira de cimaises en juin.
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