Jean-Baptiste Fastrez, designer hybride
lors que notre époque croule sous les objets, certains designers se démarquent en leur donnant une âme, en les inscrivant dans notre histoire. Jean-Baptiste Fastrez est de ceux-là. Du tapis inspiré des néons de la ville (chez qui se réfère au volcan italien (Galerie Kreo), ses objets inspirés de la nature ou du monde moderne nous semblent d’emblée tous familiers. Une sensation fugace que l’on retrouve dans sa nouvelle exposition pour la Galerie Kreo: explique-t-il. Le jeune designer à l’œil aiguisé sort diplômé de l’ENSCI-Les Ateliers en 2010. Il passe trois ans chez Ronan et Erwan Bouroullec, avant d’ouvrir son propre studio. confie-t-il. Il met cette exigence au service d’objets qui racontent des histoires et ce, dès le début de ses études. Pour son diplôme, il dessine une bouilloire électrique imprimée en 3D et agrémentée de plumes. Une réalisation qu’il prolongera lors de sa participation au concours du festival Design Parade de la Villa Noailles, à Hyères, en 2011, avec ses deux projets : « Variations autour d’une bouilloire électrique » et « Sèche-cheveux Tomahawk », pour lesquels il fait coexister production en série et finition à la main, et qui lui permettent de remporter le grand prix du jury. Si Jean-Baptiste Fastrez avoue s’inspirer des années 30, ce n’est pas pour les formes géométriques mais plus pour le foisonnement des idées, car ses sources d’inspiration sont sans limites. Parmi ses dernières réalisations, une balançoire surmontée d’immenses yeux lumineux sera présentée en juin à Art Basel avec Kreo, souligne-t-il, et à laquelle il est fidèle comme il l’est avec d’autres éditeurs, tel Moustache, pour qui il dessine des pièces poétiques.
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