Hella tisse sa toile
ans l’antre berlinoise de Hella Jongerius, une nuée de jeunes designers s’active à tous les étages, autour d’étonnantes machines en bois et en acier, à côté desquelles s’amoncellent des pelotes colorées. Ils tissent, calibrent, évaluent, tirent… précise la créatrice. Ainsi, pendant trois mois, ses équipes vont s’activer sur des plateformes mobiles, autour du métier central (le ), et tisseront au fur et à mesure, tout au long de l’été, de nouvelles pièces de tissu: des sphères et d’autres formes, fabriquées grâce à cet outil unique construit dans son atelier. Hella Jongerius a aussi emporté dans ses bagages un étonnant métier, qui permet de produire des objets en volume sans couture, en connectant quatre métiers manuels sur un même cadre. Dernière machine: un métier jacquard numérique, qui réalise des motifs à partir de fichiers informatiques. explique cette technicienne fascinée par une mécanique qu’elle a installée dans son atelier berlinois. Quotidiennement, elle s’entraîne sur cet outil qui mêle numérique, tissages industriel et manuel. Ici, pas d’objets finis, car la manifestation est conçue comme un travail de recherche. rappelle la designer, qui espère revaloriser le tissu, qu’elle estime malmené par la et dont elle veut remettre en avant toutes les possibilités, les aspérités et la beauté.
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