Péché en capitale
oursives longées de vitraux évocateurs, lourdes portes à heurtoirs trempées dans le rouge cardinal, effluves d’encens et de benjoin, le tout à la lueur d’un authentique chandelier pour guider vos la suite Justine – la seule de l’hôtel – est la porte ouverte à tous les libertinages. Au seuil du salon librement langé dans les années 70 – le catéchisme stylistique de l’architecte Tristan Auer est à saluer –, piles d’ouvrages érotiques à même le sol, écran du vidéoprojecteur encore vierge, vinyles et platine à dispo, carafes d’alcools fins… l’espace saturé de références incite à la désobéissance et s’annonce comme l’antichambre diablement lubrique de toutes les tentations. D’ailleurs, selon Dante, . La chambre justement (lit rond et grandes orgues, bénitier et porte dérobée, chandelles et prie-Dieu) est cette boîte noire à fantasmes qui tient ses promesses. Un mini-concept-store se prend au jeu et propose 70 produits parmi lesquels poppers, menottes, philtres aphrodisiaques… Votre partenaire mérite-t-il un blâme? Plantez-le carrément et dirigez-vous vers le spa. Au passage, admirez les 400 oeuvres finement choisies qu’Amélie du Chalard a dispersées dans l’hôtel. Plus encore que le tumulte du bain à remous dans la pénombre des cierges, les soins naturels Orveda couplés aux mains expertes de l’athlétique Jimmy Jarnet calmeront vos ardeurs. Attablez-vous ensuite avec toute la gourmandise requise pour un festin oecuménique, à mi-chemin entre l’Amérique du Sud et l’Afrique du Nord. Sur le chemin du retour, jetez un oeil à la loge des prélats qui domine le réfectoire. Un conclave s’y prépare peut-être. Il est maintenant temps de regagner votre alcôve et son pénitent. Rassurez-le, pas plus que le péché charnel, le châtiment n’est mortel.
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