Youssef Nabil, le glamour suranné
atherine Deneuve en madone endeuillée regardant l’objectif d’un air las, la chanteuse Natacha Atlas, lascivement allongée, fumant le narguilé ou Salma Hayek exécutant une danse du ventre sur une plage abandonnée… Empruntant à la il est assis dans une barque et rame dans le port d’Alexandrie. Nul ne sait s’il fuit la ville ou s’il revient après des années d’errance. Car si l’exil est l’un des thèmes récurrents dans l’oeuvre de celui qui a quitté définitivement son pays en 2003, ses images nostalgiques suggèrent davantage le passage du temps, la fugacité de l’existence. Et l’absence du visage de Youssef Nabil laisse au spectateur la possibilité d’incarner ce voyageur. C’est à l’Institut du monde arabe-Tourcoing que sont présentés une trentaine de photographies et trois films – dont avec Fanny Ardant et Tahar Rahim – retraçant la carrière de l’artiste. Construit en 1904, ce bâtiment historique offre un cadre qui convient à merveille à celui qui privilégie le 35 mm et refuse la pellicule couleur.
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