Réinventer le théâtre
ans le nord de Strasbourg, relié au centre-ville par le tramway en quinze minutes, le quartier du Wacken est en pleine effervescence constructive. Installé provisoirement Lors du week-end d’ouverture, les 23 et 24 novembre, le public a enfin pu découvrir ce qui se cachait derrière ces murs énigmatiques. Fondé en 1978, le théâtre du Maillon a toujours milité pour sortir le sixième art de ses murs et d’une posture parfois élitiste. Signé LAN (Umberto Napolitano et Benoit Jallon), le nouveau bâtiment s’inscrit dans cette histoire en repensant le modèle du théâtre contemporain par l’architecture. Dans un volume compact prennent place deux salles – l’une aux dimensions généreuses de 40 x 26 mètres, l’autre, plus petite, de 22 x 20 mètres – procurant l’ensemble des équipements nécessaires pour accueillir différents types de spectacles. Mais c’est à l’extérieur de ces deux boîtes que tout se joue. Largement dimensionné, le hall peut être cloisonné grâce à des volets acoustiques mobiles et accueillir de nombreux événements (expositions, conférences, performances…). Au-dehors, un grand patio prolonge en plein air les capacités des espaces purement scéniques. Tous les interstices sont investis, démultipliant les possibilités du bâtiment. Plutôt qu’un théâtre figé et fermé sur lui-même, les architectes ont ainsi privilégié l’ouverture, l’hyper-flexibilité, les espaces improvisés, l’indétermination. résume Umberto Napolitano, qui souhaitait offrir la plus grande liberté d’usage aux artistes mais aussi au public.
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