The one and only…
Deux minutes et trente secondes. La scène ne dure pas plus longtemps, mais tout y est: l’océan d’un côté, les collines imposantes de l’autre, comme saupoudrées par le fog; la végétation luxuriante; les aqueducs vertigineux. Deux minutes trente où la Jaguar XK 150 paraît glisser sur le bitume tandis que le vent du large vient mettre le souk dans la chevelure de son conducteur qui s’apprête à rejoindre KRML, la radio où il anime la tranche de début de soirée.
Cette route qui dé.le ainsi et s’impose en première star du générique (), première réalisation de Clint Eastwood, c’est la Highway.1. Du moins sa partie la plus mythique. La plus majestueuse aussi. Car si, dans l’absolu et quitte à emprunter d’autres numérotations, elle sillonne toute la côte Ouest américaine du Canada au Mexique, c’est bel et bien sur ces quelque 200.kilomètres séparant Monterey de Morro Bay que la “One” attire et attise tous les regards, locaux comme ceux des touristes. Là que, jadis, Henry Miller, Jack Kerouac, Ansel Adams, Edward Weston, entre autres, ont posé leurs valises pour en ressortir qui leur machine à écrire qui leur appareil photo. Une route à fianc de colline donc, de fait fragile et plus qu’à son tour sujette aux aléas climatiques. Ainsi en février 2017, des pluies torrentielles — dépassant à elles seules les précipitations cumulées de toute une année — provoquent un gigantesque glissement de terrain du côté de Pfei£er Canyon à Big Sur, allant jusqu’à mettre à mal le pont en contrebas. Trois mois plus tard, c’est une avalanche de terre — six millions de mètres cubes.— qui ensevelit la route sur plus de 400.mètres à Mud Creek.
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