ÉCLECTIQUE

RENCONTRER CHRISTOPHE procède invariablement du même rituel. Débarquer dans son antre-paquebot parisien à l’heure où les boulangers débutent leur labeur nocturne et les discothèques commencent à ouvrir leurs portes. Là, dans le décor kitsch et vintage du maître des lieux, juke-boxes rutilants, piano à queue, tableaux, bibelots, et l’imposante console de mixage clignotante trônant devant les baies vitrées, on s’installe pour une discussion qui peut souvent dépasser les limites imparties à la promotion réglementaire. On parle de Scott Walker qui vient de disparaître, des mérites du vin blanc et du champagne (“Je n’en bois plus, j’en garde au frigo pour les visiteurs, moi je préfère le chablis avec du cassis…”), du millésime de sa Gibson Les Paul SG adossée à un meuble (“Elle est de 1962, je l’avais vendue à un mec qui faisait de la musique punk, mais j’étais tellement malheureux que je lui ai rachetée… j’ai aussi la), et de Bashung, dont plusieurs photos sont disposées dans des cadres ()