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REVENANT sur les déboires des organisateurs de Woodstock 50 avec l’un de leurs investisseurs phares (voir encadré), le magazine américain Spin clamait mi-mai en titre d’un article: “À l’avenir, chaque festival sera terrié à l’idée d’être le nouveau Fyre Fest.” Plus loin, il s’amusera à rappeler que Woodstock.50 avait déjà été surnommé Fyre Fest 2.0. Comme si la sidérante entourloupe avait désormais intégré le langage commun, pour le plus grand bonheur de celui qui en fut à l’origine…

Fyre Fest? , pérorait au lancement de l’opération à l’hiver 2016 son initiateur Billy McFarland, jusquelà entrepreneur qui avait réussi à s’introduire dans les cercles de l’élite new-yorkaise grâce à une compagnie, le documentaire que Netflix consacrera par la suite au déroulé des opérations (un autre sera produit par la plateforme de streaming Hulu), le festival s’assimilera à l’un des fiascos les plus retentissants de l’histoire, avec sa kyrielle de mensonges, de manipulations, de factures impayées et de malversations. S’associer avec une star du rap (Ja Rule, qui sortira de “l’expérience” sans trop de dommages), s’adjoindre les services de quelques influenceurs forts des réseaux sociaux (quitte à.rémunérer une Kendall Jenner 250_000.dollars pour un simple post), présenter le cadredu afestival à venir — les Bahamas et une île qui avait appartenu un temps à Pablo Escobar — via un film publicitaire réunissant les top-models du moment: Billy McFarland avait pensé à tout ou avait recruté les personnes qui le penseraient à sa place. S’il , ainsi que le reconnaîtra une des anciennes employées de sa compagnie Fyre Media trahie comme les autres, McFarland était déjà moins doué pour mettre en pratique les promesses faites aux uns et aux autres. La catastrophe semblait dès lors inévitable et les prestations annoncées à des tarifs allant de 500 à 280_000.dollars pour un “traitement premium” être balayées par une inorganisation, un aveuglement et/ou volonté d’arnaquer tout son monde dès le début. Ni île déserte (mais un site installé à la hâte à l’extrémité d’un resort “retravaillé” sur Photoshop) ni villas luxueuses (mais des tentes-dômes qui restaient du passage d’un ouragan), aucun des groupes prévus.à l’affiche (Major Lazer, Disclosure, Migos, Blink-182), aucune réelle infrastructure pour accueillir et nourrir les festivaliers, billets vendus bien au-delà de ces mêmes capacités d’accueil théoriques et nuit cauchemardesque pour les premiers arrivants, livrés à eux-mêmes avec matelas détrempés et aucun vol de retour possible avant plusieurs jours…

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